Drohne Krieg,Drohnenpilot im Ukraine-Krieg – das Leben an der Front

Drohnenpilot im Ukraine-Krieg – das Leben an der Front | Y-Kollektiv

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Les éléments clés à retenir sont la durée de la vidéo (00:23:49s), le titre (Drohnenpilot im Ukraine-Krieg – das Leben an der Front « Dans notre film « Opilitation at the Natogogrenze-Bundeswehr Soldier en Lituanie » dans l’Ard Mediahetk: https://1.ard.de/y-kolliv_bundeswehr?d ——— vous étiez un employé de banque, des formateurs de fitness. Maintenant, des milliers d’entre eux se battent sur le front ukrainien, vivant une vie qu’ils n’auraient pas pu imaginer il y a deux ans – il s’agit de peur de la mort et de l’ennui, de rien et de tuer. Qui sont les hommes derrière les uniformes, comment vous sentez-vous? Comment pensez-vous que cette attention remonte? Et que faites-vous lorsque vous ne vous battez pas? La journaliste Susanne Petersohn et le caméraman Marcus Heep ont accompagné des soldats ukrainiens dans la zone avant pendant une semaine et donnent de rares informations sur la vie et le sentiment de pilotes de drones. Vous parlez de ce qui est souvent déplacé sur le front: comment est-il de tuer et y a-t-il dommage avec votre « ennemi »? Qu’est-ce qui motive les hommes à continuer? ——————–: Susanne Petersohn Editor: Jasmin Körber, Mike Lingenfels Cut: Marcus Heep Camera: ——– Utiliser la musique: Yarrnak-Babylon, Version instrumentale // Fishing-Norman Westberg // Babylon-Yarmak // ч ч ч ч ч г г г м м м м м-Skofka we As Are As As Autom the Le réseau Y-Collective-A de jeunes journalistes. Dans nos rapports Web, nous montrons au monde comment nous en faisons l’expérience. Nous rendons la recherche transparente. ► Tous les films de l’Ard Mediahetk: https://www.ardmediathek.de/y-kolliv ► Ici, vous pouvez vous abonner à nous: https://goo.gl/8ybddh ► Y-zwei: https://www.youtube.com/channel/ucv3u5zolyqw_rorsdafrw/fenel/ucv3u5zolyqw_rosdafrw/fenel/ucv3u5zol Instagram: Instagram: https://www.instagram.com/y_kolliv/?hl=de ► Facebook: https://www.facebook.com/ykolliv/ ► Y-Kolliv Podcast: https://www.ardaudiothek.de/sendung/y-kolliv-der-podcast/8328286/———————————– Production de Sendeigg gmbh // http://sendefaehig.com // http://facebook.com/sendefaehig ».

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Dans la guerre, les drones ont plusieurs fonctions.

La technologie des drones FPV et kamikazes se démocratise

Une caractéristique importante de ces dernières années est l’usage de drones FPV (First Person View) modifiés pour transporter des explosifs. En Ukraine, ces petits drones, souvent issus de modèles civils modifiés, sont massivement utilisés et pilotés en immersion grâce à des lunettes de réalité virtuelle. Grâce à leur coût réduit et leur efficacité, ils se révèlent être des armes redoutables pour les opérations tactiques.

Ces drones sont souvent égarés après l’attaque, car ils sont pensés comme des armes à usage unique. Les soldats, même sans formation de pilotage avancée, peuvent les utiliser sur le terrain grâce à leur simplicité d’utilisation.

Les pilotes de drones, héros de guerre, émergent

Une nouvelle espèce de combattants est née avec l’augmentation de l’usage des drones : les pilotes de drones de guerre. Le succès des opérations militaires dépend en grande partie de ces opérateurs, souvent basés à des milliers de kilomètres du champ de bataille.

Des pilotes se distinguent par leurs performances, devenant des légendes et jouant un rôle crucial dans l’issue des conflits. Dans les conflits contemporains, la bravoure ne se quantifie plus seulement sur le champ de bataille, mais également dans l’habileté et la planification des opérateurs de drones.

Le développement des drones dans le cadre des conflits à venir

Avec la progression rapide de la technologie, il est probable que les drones deviennent encore plus essentiels dans le futur. Des drones autonomes équipés d’intelligence artificielle apparaissent, capables de prendre des décisions sans intervention humaine.

La révolution des tactiques militaires pourrait venir de l’opération coordonnée de centaines d’unités en essaims de drones. De surcroît, la diminution de la taille des technologies pourrait faciliter la conception de drones de plus en plus compacts et discrets, rendant leur détection et leur neutralisation plus difficiles.

Depuis l’Ukraine jusqu’au Moyen-Orient, cette agence analyse les usages des drones militaires et leur impact sur le développement des modèles civils.

Les drones civils réutilisés pour des missions militaires

Certains drones grand public, en particulier ceux de la marque DJI (comme le Mavic ou le Phantom), sont souvent employés pour des missions de reconnaissance ou même d’attaque. Ces appareils, devenus des bombardiers improvisés grâce aux charges explosives fixées par les combattants, sont redoutables.

Grâce à leur accessibilité et leur performance, les caméras embarquées se révèlent être des outils précieux pour le renseignement et le guidage des tirs d’artillerie. Ces drones se montrent souvent sensibles aux contre-mesures électroniques, comme le brouillage ou le piratage.

Les drones militaires : un progrès sans précédent dans la guerre d’aujourd’hui

La façon dont les conflits sont menés a été changée par l’essor des drones. En matière de défense, les grandes puissances militaires conçoivent des modèles de plus en plus avancés, capables d’effectuer des missions de reconnaissance, de frappe et de soutien aux troupes au sol.

Le MQ-9 Reaper est un drone américain qui effectue des frappes de précision. Le drone turc, le Bayraktar TB2, est célèbre pour son rôle dans des conflits récents, notamment en Ukraine et au Haut-Karabakh. En Europe de l’Est et au Moyen-Orient, le Shahed-136, un drone kamikaze iranien, est souvent utilisé.

Ces appareils permettent aux armées de frapper des cibles éloignées avec une précision impressionnante, réduisant ainsi les dangers pour les pilotes humains.

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#Drohnenpilot #UkraineKrieg #das #Leben #der #Front #YKollektiv

Retranscription des paroles de la vidéo: « Ich habe kein Mitleid. Das ist kein Mensch, das ist ein Feind. » « Wenn ich es nicht tue, dann würde er mich, meine Frau, meine Familie töten. » « Sie waren Verkäufer, Bankangestellte, Fitnesstrainer. Jetzt sind Tausende von Ihnen an der Front. » « Ich weiß, dass sie kein Mitleid mit mir haben. Weil ich Ukrainer bin. Das reicht schon aus. » Wir waren oft an der ukrainischen Front. Doch so intensiv wie für diesen Film haben wir Soldaten nie kennengelernt. « Ich bin müde. Ich bin nicht mehr gesund. Ich habe dir schon gesagt, dass ich morgens und abends Schmerztabletten nehme. » « Wir wollen wissen, wer sind die Männer hinter den Uniformen? Wie denken? Wie fühlen sie? Was tun sie, wenn sie gerade nicht kämpfen? « Kostjantyniwka im Donbass nicht weit von den heftigsten Kämpfen an der Front entfernt. Das ukrainische Militär zögert lange, als wir um Erlaubnis für diesen Dreh fragen. Aus Sicherheitsgründen, aber auch, weil wir eine ganze Woche mit denselben Soldaten verbringen, sie kennenlernen wollen. Eine geheime Unterkunft. Hier treffen wir jetzt Andrij und Vlad. Vlat ist eigentlich Seemann, hat auf Containerschiffen gearbeitet, Andrij in einer Bank. Als Russland vor zwei Jahren die Ukraine überfällt, melden sich beide freiwillig, werden Soldaten. Jetzt sind sie Drohnenpiloten, kämpfen seit ein paar Monaten im Team.” “Home point updated.” “Als wir ankommen, checken sie gerade ihre Drohnen und Granaten. Kiloweise Sprengstoff direkt neben dem Schlafplatz. Sie sollen jederzeit zum Einsatz bereit sein. Bei so viel hochexplosiven Zeug auf engem Raum wird mir mulmig.” « Was für eine Drohne ist das? » « Wir beobachten damit. Wenn wir Feinde sehen, können wir mit ihr angreifen. Die Granate ist sicher, bis sie aufschlägt. Beim Aufprall: Detonation, Explosion. Wir setzen sie gegen die Infanterie ein. Sie ist effektiv. Und sie ist billig, einfach herzustellen. » “Womit in Deutschland als Hobby geflogen wird, ist hier im Kampf unentbehrlich. Und was Vlad mit effektiv meint, das wird mir schnell klar. Bedeutet vor allem tödlich.” « Ich habe Angst gesehen, Panik bei meinen Feinden, als sie wegliefen. Einige rennen, andere umarmen Bäume und denken, wir können sie nicht sehen. Aber wir sehen alles. » « Im Netz gibt es haufenweise solche Videos, unterlegt mit Musik. Auch Vlad und Andrij laden sie auf Telegram hoch. Die beiden sammeln so Spenden für ihre Ausrüstung. Videos vom Töten als Werbung für Drohnen. Der Verschleiß ist extrem hoch. Etwa 100 Drohnen hat allein Andrej in den vergangenen zwei Jahren im Einsatz verloren, sagt er mir. Und die Soldaten brauchen dringend mehr davon, denn mit Kampfdrohnen gleichen sie fehlende Artillerie Munition aus. Der Krieg ist auch zu einem Drohnenkrieg geworden. Sie sind überall in der Luft. Das macht die Situation für Soldaten besonders gefährlich. « Wenn du eine Drohne siehst, schieß sofort auf sie. Das Letzte was du tun solltest, ist dich hinter einem Baum zu verstecken oder so zu tun, als wärst du ein Busch oder so. Ich habe sowas beobachtet, also nein. Am effektivsten ist es, zu rennen und zu schießen. Das ist die einzige Möglichkeit, sich zu retten. » “Schlafentzug, Verlust, Schmerz. Viele von denen, die wie Andrij seit über zwei Jahren kämpfen, sind tot. Immer wieder merke ich, wie sehr ihn das belastet. Zweimal wurde er im Kampf schwer verwundet, musste operiert werden. Dem Tod ist er immer wieder nur knapp entkommen.” « Es ist klar, dass wir müde sind. Ich bin müde, ich bin nicht mehr gesund. Ich habe dir schon gesagt, dass ich morgens und abends Schmerztabletten nehme. Ich sehe jung aus aber ich habe fast keine Wirbelsäule mehr. Alle meine Gelenke sind kaputt. Ich sehe schlecht, ich trage Kontaktlinsen. Ich kann mit einem Ohr nicht hören, mit einem Auge nicht sehen. » “Sein Leben als Soldat besteht aus Todesangst und Langeweile. Aus Abwarten und Kämpfen, Nichtstun und Töten. Wir fahren an den Ort, an dem sich Andrij gerne etwas zu essen holt. Wenn er im Feld kämpft, hat er diesen Luxus nicht. Auf der Fahrt hört er wie die meisten Soldaten hier patriotische Musik, die im Donbass überall präsent ist. « Das hier ist der beste Ort im Donbass. » “Mein Eindruck: Es sind kleine Dinge, die ihm im Alltag an der Front Hoffnung geben und Freude bereiten.” (Musik) Dann wird Andrij plötzlich zum Kampftraining gerufen. Er nimmt uns mit. Auf der Fahrt zum Trainingsgelände sehe ich die alte Schussverletzung in seinem Gesicht. Frage ihn, wie er mit der ständigen Todesgefahr umgeht. « In diesem Krieg musst du wirklich Glück haben, erschossen zu werden. Das heißt, dass du hübsch in deinem Grab aussehen wirst. » (Lacht) “Und wenn du kein Glück hast?” « Dann gibt es kein Grab. Das ist alles.” “Viele meiner Freunde wurden in einem geschlossenen Sarg begraben, weil nicht mehr viel von ihnen übrig war. » (Knallen) Sie trainieren in der Nacht. Im Krieg für den Krieg. Auf engem Raum versammeln sich viele Soldaten mit Munition und Waffensystem. Immer wieder beschießt die russische Armee deshalb ukrainische Trainingsgelände. Die Situation ist gefährlich. Jedem hier ist das bewusst. Das Kommando Heute hat Agat, 24 Jahre alt. « Der Feind bewegt sich hier oft nachts: Munitionsnachschub, Verpflegung, Stellungswechsel und Stellungsverstärkung. Deshalb brauchen wir das Training bei Nacht dringend. » Keiner von ihnen war vor dem russischen Überfall vor mehr als zwei Jahren Soldat. Sie haben sich freiwillig gemeldet oder wurden rekrutiert.” “Abschuss!” (Knallen) “Verdammt cool!” “Krass. Genau so, wie es sein muss.” « Falls jemand fragt, wie wir uns entspannen: So entspannen wir uns.” “Granate! Abschuss!” (Knallen) “Schau, wie hell… wie schön.” (Musik) Sie schießen mit Leuchtgranaten und der amerikanischen Panzerabwehr Waffe Javelin. Sie steuern Drohnen bei Nacht und werfen Granaten. Das und mehr wird hier geübt. (Knallen) « Hey, lass noch was für die Front übrig. Haben wir noch was?” “Ja.” “Achtung! Letzter Schuss!” (Knallen) (Musik) Nach fast drei Stunden ist das Training beendet. Die Soldaten werden jetzt in ihre Schlafpositionen verschwinden, weit verteilt, in verlassene Häuser in der Umgebung. “Wie war es?” « Laut, ehrlich gesagt. Das erste fand ich okay, danach wurde es gruselig. Einfach die Vorstellung, dass die hier trainieren, um am Ende das auch einzusetzen. Das ist immer so ein mulmiges Gefühl, ein ungutes Gefühl.” (Surren) (Musik) Am nächsten Morgen treffen wir Serghij. Wieder Soldatenmusik. Er holt uns ab, denn über das Smartphone verschickt hier keiner die Adresse seiner Schlafposition. Zu gefährlich. Russen überwachen die Kommunikation. Auch die Ordnungsdienste unserer Handys haben wir deshalb abgeschaltet. Serhij war Filialleiter in einem Elektromarkt. Als der Angriffskrieg begann, wollte er sich gerade zum Programmierer weiterbilden.” “Diese Pläne sind jetzt auf Pause.” « Auf Pause? Nicht gestoppt? » “Auf Pause!” Ich hoffe es… Ich bin jetzt seit zwei Jahren hier, es ist wie eine Lotterie. Von Leuten wie mir bleiben immer weniger übrig. Also von denen, die von Anfang an dabei sind. Deshalb also hoffe ich, sind meine Pläne auf Pause, nicht gestoppt. » (Musik) Er fährt uns zu seiner Unterkunft in einem kleinen Ort irgendwo in der Gegend von Slowjansk. Auch hier sind wir nur wenige Kilometer von der Frontlinie entfernt. Er zeigt uns das von Zivilisten verlassene Haus, in dem er jetzt lebt. Von hier aus sieht Serhij beinahe täglich in den Kampf.” « Diese Katze nehmen wir immer mit. Es ist schon ihr fünfter oder sechster Wohnort. Wenn wir den Konflikt jetzt nicht beenden, werden unsere Kinder ihn fortsetzen müssen. Das ist Mist, das ist falsch! Ich will so ein Leben nicht für meinen Sohn.” “Glaubst du, dass die Ukraine noch gewinnen kann?” “Wir haben keine andere Wahl. Wenn wir nicht gewinnen, hören wir auf zu existieren. » “Aber willst du bleiben? Ich verstehe… Das geht jetzt schon eine lange Zeit, oder? » « Die Zeit ist nicht das Problem. Das Problem… sind die Menschen.” “Was hilft dir, durchzuhalten?” Du willst ja bleiben, so lange es geht. Was hilft dir dabei?” “Patriotismus…” Patriotismus und seine Kameraden. Kameraden, die wir hier jetzt auch kennenlernen sollen. Männer, die wie Brüder geworden sind. In einem Leben, das keiner hier wollte oder sich vor zwei Jahren vorstellen konnte.” “Ja, ich werde Sie zurückrufen. Können Sie mich noch hören?” “Plötzlich muss es schnell gehen. Serhijs Freund Oleksij bekommt einen Anruf vom Kommandeur. Eine russische Drohne kreist über uns. Angriffswarnung von unserem Sicherheitsberater Ruslan, der uns auf der Reise begleitet. « Wir müssen unsere Arbeit so schnell wie möglich machen und dann verschwinden. » “Wir verlassen die Unterkunft der Soldaten. Fahren an einen sichereren Ort, soweit das hier überhaupt möglich ist. Serhijs Freund Olegsij will uns etwas zeigen: Seinen Lieblingsplatz. Bei jeder sich ihm bietenden Gelegenheit, geht der Rettungssanitäter schwimmen.” « Das Wasser ist sehr warm heute. Was für eine Verschwendung! » “Verschwendung, weil nur er heute ins Wasser kann, denn sonst schwimmt der ehemalige personal trainer mit seinen Kameraden. Die sind gerade im Schützengraben.” *entfernter Knall* “Oh… Flugabwehr…” « Sieht so aus, als käme eine Rakete hier her… Das ist Flugabwehr.” “Die Rakete wurde abgefangen. Wir können noch etwas bleiben. Für mich ist es eine skurrile Szenerie. Mitten im Donbass, nicht weit von der Front und brutalen Kämpfen entfernt, suchen Menschen nach Entspannung in der Natur. Wie gefährlich es hier ständig ist, sehen wir überall auf unserem Weg. Wieder heulen Sirenen, als wir uns aufmachen, um noch einmal den Drohnenpiloten Vlad zu treffen. Fast 2000 russische Angriffe gibt es allein an diesem Tag hier in der Region Donezk. Ich muss über diejenigen nachdenken, die nicht fliehen. Zurück bleiben Menschen, die alt sind, sich woanders nicht erwünscht fühlen oder ihr Zuhause nicht verlassen, weil der Krieg sie krank gemacht hat. Als wir Vlad treffen, reinigt er gerade seine Waffe, so wie nach jedem Einsatz, ob an der Front oder beim Training. Auch als Drohnenpilot trägt er sie ständig bei sich.” « Man braucht immer Training. Es geht um das muskuläre Gedächtnis. Wenn ein Mann in den Kampf zieht, schaltet sich sein Gehirn aus und das, was er gelernt hat und was er kann, schaltet sich ein: Die Augen haben Angst, die Hände machen es. » “Über Monate wurde Vlad als Drohnenpiloten angelernt, hat den erfahrenen Piloten in seinem Team meist assistiert. Erst seit Kurzem fliegt er die meisten Einsätze selbst. Ob er selbst Sprengstoff abgeworfen hat, frage ich.” « Ich bin geflogen, ich habe abgeworfen, ich hatte erfolgreiche Abwürfe. Ich habe verwundet und getötet.” “Ob es ihm schwer fällt zu töten, ob er mit den russischen Soldaten manchmal mitfühlt? “Ich habe kein Mitleid. Das ist kein Mensch, das ist ein Feind. Wenn ich es nicht tue, dann würde er mich, meine Frau, meine Stadt, meine Familie töten. Das ist also die Motivation. Es tut mir nicht leid. Ich denke einfach nicht darüber nach. Vielleicht habe ich vorher darüber nachgedacht, ich weiß es nicht. Aber im Moment habe ich kein Mitleid. Ich weiß, dass sie kein Mitleid mit mir haben würden. Weil ich Ukrainer bin. Das reicht schon aus. “Der Nazi”. “… ihrer Meinung nach,.” “Ja, natürlich. Ich kann nicht sagen, dass ich ein radikaler Mensch bin, dass man alle abschlachten sollte – nein. Er ist ein Feind. Er ist ein Soldat, ich bin ein Soldat. Meine Aufgabe ist es, den Feind zu töten.” “Das sei nötig und das sieht auch Andrij so. Ich stelle eine Frage, die niemand gern hört, weil wohl niemand genauer darüber nachdenken will. “Wie viele russische Soldaten hast du getötet?” “Ich habe nicht gezählt. Nun, ich kann schätzen, dass es etwa ein Dutzend, zwei Dutzend, drei Dutzend waren… Es ist lange her. Mein Gedächtnis ist nicht mehr so gut. Du solltest Dir alle Videos meiner Drohne ansehen und prüfen, wie viele von ihnen dabei waren. Aber ich glaube nicht, dass dies eine sehr taktvolle Frage an eine militärische Person ist.” “Fakt ist, wenn Soldaten töten, führen sie aus, was ihre ihre Vorgesetzten, die Regierung, die ukrainische Bevölkerung, die internationalen Verbündeten unterstützen: Die Verteidigung ihres Landes. Was aber, wenn sich ein russischer Soldat vor der Drohnen Kamera ergibt?” “Man kann einen Soldaten nicht beschuldigen, einen sich ergebenen Russen töten zu wollen, wenn vorher sein Freund aufgegeben hat und er vor seinen Augen erschossen wurde. So funktioniert das nicht. Man kann nicht sagen: “Du hast einen Freund von mir getötet. Okay, ich werde dich nicht töten. Geh und bleib in unserem Gefängnis und iss auf unsere Kosten.” So wird das nicht passieren.” “Dieser erbarmungslose Gedanke, diese Härte von Andrij, wirkt auf mich verstörend. Aber vielleicht ist das genau der Punkt, dass die Welten von denen, die draußen kämpfen und denen, die das vor dem Bildschirm in den Nachrichten verfolgen, irgendwann einfach nicht mehr zusammenpassen.” “Man kann nicht alles im Fernsehen zeigen oder erzählen. Und so entwickeln Zivilisten ein “richtiges”, “korrektes” Bewusstsein vom Krieg. Es ist “korrekt” in dem Sinne, dass es nach Regeln abläuft. Aber es geschieht nicht auf diese Weise. Es findet nicht statt. Ich würde es mir sehr wünschen, dass sie nicht exekutieren. Dass sie nicht mit Gas vergiften, dass sie keine Menschen bei lebendigem Leib verbrennen, dass sie keine Köpfe abschneiden! Das würde ich mir wirklich wünschen! … ich spreche jetzt von den Russen… Aber so ist das nicht. Denn sie sind Tiere, sie sind einfach Tiere, die aus den Sümpfen in dieses Land kamen und es mit ihren verfickten Füßen zertrampelten.” “Andrij ist es wichtig, am Ende dieses Films nicht als Monster dazustehen – als Mörder. Und er kann diejenigen nicht verstehen, die ihn verurteilen aber selbst nicht bereit sind, ihr Leben zu riskieren. Und für ihn schlimmer noch, die gar nicht so genau wissen wollen, was Kämpfen an der Front wirklich bedeutet.” “Leute wie ich, die 2022 oder 2023 zu kämpfen begonnen haben, werden früher oder später entweder körperlich oder geistig am Ende sein. Wir werden einfach fertig sein. Und wir werden Leute brauchen, die uns ersetzen. Vielleicht wird dieser Krieg aber auch nicht enden und uns noch lange begleiten – Jahrzehnte lang. Und jeder wird kämpfen müssen, darauf müssen wir vorbereitet sein. Ich verstehe nicht, warum sie sich im zivilen Leben nicht darauf vorbereiten – keine medizinischen Kurse besuchen, keine Waffen studieren.” “Der Krieg spaltet die ukrainische Gesellschaft in die wenigen, die kämpfen und ihre aktiven Unterstützer und die anderen. Von denen wünscht sich auch Vlad mehr Unterstützung. Selbst enge Freunde von früher hätten sich abgewendet.” “Ich habe nur noch einen Freund, naja, sagen wir mal, aus einem früheren Leben… eine Person ist noch übrig.” “Und die anderen sind gegangen?” “Ohne schlechtes Gewissen, haben sie seit zwei Jahren nicht mindestens “wie geht es dir” geschrieben. “Wie geht es dir? Wie können wir dir helfen? Können wir deiner Frau helfen? Vielleicht Spenden für einen Helm und eine Schutzweste sammeln? Vielleicht braucht ihr eine Drohne?” Nichts. Ihnen selbst geht es gut. Einer ist in Polen, einer in Deutschland, ein anderer irgendwo anders. Sie schreiben nicht: “Wie geht es dir?” Ich habe ihnen nichts zu schreiben. Vor einer halben Stunde schlugen hier Raketen ein. Was soll ich sie also fragen? Es ist eine Schande. Sie sind Freunde aus der Schule und Freunde aus der Uni. Naja, sie galten als Freunde. Wir haben viel zusammen erlebt: Prüfungen, Party, jede Art von Spaß. Sogar ein paar traurige Erlebnisse haben wir zusammen durchlebt. Aber nichts. Sie schreiben einfach nicht, sie sind nicht interessiert.” “Manchmal träumt auch Vlad von seinem Leben nach dem Kriegsende.” “Ich werde nicht zu einem Zivilisten sagen: “Ich bin so ein Tiger, ein Löwe. Ich habe gekämpft, ich bin so ein cooler Typ und du bist Niemand, weil du nicht gekämpft hast.” Ich glaube, ich möchte einfach nur in die Karpaten gehen, meine Freunde und meine Familie mitnehmen und mich dort einfach nur ausruhen.” “Aber nur wenige Tage nach unserem Gespräch schickt mir Vlad eine Nachricht. Er lebt jetzt im Schützengraben, mitten im Schlachtfeld. Die Kämpfe an diesem Frontabschnitt sind besonders brutal. Wie lange sein Einsatz dort geht, weiß er nicht. Bei unserem letzten Gespräch habe ich ihn gefragt: “Magst du auch irgendwas an dem Leben als Soldat?” Seine Antwort geht mir nicht aus dem Kopf. Wie kann man den Krieg mögen? Das ist kein Buch, das ist kein Roman. Es ist beängstigend, es ist Schmerz, es sind Verluste, Blut. Es ist Müdigkeit, es ist Schlafmangel. Es geht um die Gesundheit, Leben. Und alles ist bedroht. Hier gibt es nicht viel zu mögen.” [Musik] “Wenn ihr mehr vom Y-Kollektiv sehen wollt, dann klickt hier auf den Link und schaut in der ARD Mediathek vorbei. » .

Déroulement de la vidéo:

4.04 "Ich habe kein Mitleid. Das ist kein Mensch, das ist ein Feind."
4.04 "Wenn ich es nicht tue, dann würde er mich, meine Frau, meine Familie töten."
4.04 "Sie waren Verkäufer,
Bankangestellte, Fitnesstrainer.
4.04 Jetzt sind Tausende von Ihnen an der Front."
4.04 "Ich weiß, dass sie kein Mitleid mit mir haben.
4.04 Weil ich Ukrainer bin. Das reicht schon aus."
4.04 Wir waren oft an der ukrainischen Front.
4.04 Doch so intensiv wie für diesen Film
haben wir Soldaten nie kennengelernt.
4.04 "Ich bin müde. Ich bin nicht mehr gesund.
4.04 Ich habe dir schon gesagt,
4.04 dass ich morgens und abends Schmerztabletten nehme."
4.04 "Wir wollen wissen, wer sind die Männer hinter den Uniformen?
4.04 Wie denken? Wie fühlen sie?
4.04 Was tun sie, wenn sie gerade nicht kämpfen?
4.04 "Kostjantyniwka im Donbass
4.04 nicht weit von den heftigsten Kämpfen an der Front
entfernt.
4.04 Das ukrainische Militär zögert lange,
als wir um Erlaubnis für diesen Dreh fragen.
4.04 Aus Sicherheitsgründen,
4.04 aber auch, weil wir eine ganze Woche
mit denselben Soldaten verbringen,
4.04 sie kennenlernen wollen.
4.04 Eine geheime Unterkunft.
4.04 Hier treffen wir jetzt Andrij und Vlad.
4.04 Vlat ist eigentlich Seemann, hat auf Containerschiffen
gearbeitet, Andrij in einer Bank.
4.04 Als Russland vor zwei Jahren
die Ukraine überfällt, melden sich beide freiwillig,
4.04 werden Soldaten.
4.04 Jetzt sind sie Drohnenpiloten, kämpfen
seit ein paar Monaten im Team.”
4.04 “Home point updated.”
4.04 “Als wir ankommen,
checken sie gerade ihre Drohnen und Granaten.
4.04 Kiloweise Sprengstoff
direkt neben dem Schlafplatz.
4.04 Sie sollen jederzeit zum Einsatz bereit sein.
4.04 Bei so viel hochexplosiven Zeug
auf engem Raum wird mir mulmig.”
4.04 "Was für eine Drohne ist das?"
4.04 "Wir beobachten damit.
Wenn wir Feinde sehen,
4.04 können wir mit ihr angreifen.
4.04 Die Granate ist sicher,
bis sie aufschlägt.
4.04 Beim Aufprall:
Detonation, Explosion.
4.04 Wir setzen sie gegen die Infanterie ein.
Sie ist effektiv.
4.04 Und sie ist billig, einfach herzustellen."
4.04 “Womit in Deutschland als Hobby geflogen wird,
ist hier im Kampf unentbehrlich.
4.04 Und was Vlad mit effektiv meint,
das wird mir schnell klar.
4.04 Bedeutet vor allem tödlich.”
4.04 "Ich habe Angst gesehen,
Panik bei meinen Feinden,
4.04 als sie wegliefen.
4.04 Einige rennen, andere umarmen Bäume und denken,
4.04 wir können sie nicht sehen.
Aber wir sehen alles."
4.04 "Im Netz gibt es haufenweise solche Videos, unterlegt mit Musik.
4.04 Auch Vlad und Andrij laden sie auf Telegram hoch.
4.04 Die beiden sammeln so Spenden für ihre Ausrüstung.
4.04 Videos vom Töten als Werbung für Drohnen.
4.04 Der Verschleiß ist extrem hoch.
4.04 Etwa 100 Drohnen hat allein Andrej
in den vergangenen
4.04 zwei Jahren im Einsatz verloren, sagt er mir.
4.04 Und die Soldaten brauchen dringend mehr davon,
4.04 denn mit Kampfdrohnen gleichen
sie fehlende Artillerie Munition aus.
4.04 Der Krieg ist auch zu einem Drohnenkrieg geworden.
4.04 Sie sind überall in der Luft.
4.04 Das macht die Situation für Soldaten
besonders gefährlich.
4.04 "Wenn du eine Drohne siehst,
schieß sofort auf sie.
4.04 Das Letzte was du tun solltest,
ist dich hinter einem Baum
4.04 zu verstecken oder so zu tun,
als wärst du ein Busch oder so.
4.04 Ich habe sowas beobachtet,
also nein.
4.04 Am effektivsten ist es, zu rennen und zu schießen.
4.04 Das ist die einzige Möglichkeit,
sich zu retten."
4.04 “Schlafentzug, Verlust, Schmerz.
4.04 Viele von denen, die wie Andrij
seit über zwei Jahren kämpfen, sind tot.
4.04 Immer wieder merke ich, wie sehr ihn das belastet.
4.04 Zweimal wurde er im Kampf schwer verwundet,
musste operiert werden.
4.04 Dem Tod ist er immer wieder nur knapp entkommen.”
4.04 "Es ist klar, dass wir müde sind.
Ich bin müde,
4.04 ich bin nicht mehr gesund.
Ich habe dir schon gesagt,
4.04 dass ich morgens und abends Schmerztabletten nehme.
4.04 Ich sehe jung aus aber ich habe
fast keine Wirbelsäule mehr.
4.04 Alle meine Gelenke sind kaputt.
Ich sehe schlecht,
4.04 ich trage Kontaktlinsen.
Ich kann mit einem Ohr nicht hören,
4.04 mit einem Auge nicht sehen."
4.04 “Sein Leben als Soldat besteht aus Todesangst und Langeweile.
4.04 Aus Abwarten und Kämpfen, Nichtstun und Töten.
4.04 Wir fahren an den Ort,
an dem sich Andrij gerne etwas zu essen holt.
4.04 Wenn er im Feld kämpft, hat er diesen Luxus nicht.
4.04 Auf der Fahrt hört er wie die meisten
Soldaten hier patriotische Musik,
4.04 die im Donbass überall präsent ist.
4.04 "Das hier ist der beste Ort im Donbass."
4.04 “Mein Eindruck: Es sind kleine Dinge,
4.04 die ihm im Alltag an der Front Hoffnung geben
und Freude bereiten.”
4.04 (Musik)
4.04 Dann wird Andrij plötzlich
zum Kampftraining gerufen.
4.04 Er nimmt uns mit.
4.04 Auf der Fahrt zum Trainingsgelände sehe ich
die alte Schussverletzung in seinem Gesicht.
4.04 Frage ihn, wie er mit der ständigen Todesgefahr umgeht.
4.04 "In diesem Krieg musst du wirklich Glück haben,
4.04 erschossen zu werden.
4.04 Das heißt, dass du hübsch in deinem Grab aussehen wirst."
4.04 (Lacht)
4.04 “Und wenn du kein Glück hast?”
4.04 "Dann gibt es kein Grab.
Das ist alles.”
4.04 “Viele meiner Freunde wurden in
einem geschlossenen Sarg begraben,
4.04 weil nicht mehr viel von ihnen übrig war."
4.04 (Knallen)
4.04 Sie trainieren in der Nacht.
4.04 Im Krieg für den Krieg.
4.04 Auf engem Raum versammeln sich viele Soldaten
mit Munition und Waffensystem.
4.04 Immer wieder beschießt die russische Armee
deshalb ukrainische Trainingsgelände.
4.04 Die Situation ist gefährlich.
4.04 Jedem hier ist das bewusst.
4.04 Das Kommando Heute hat Agat,
24 Jahre alt.
4.04 "Der Feind bewegt sich hier oft nachts:
4.04 Munitionsnachschub, Verpflegung,
Stellungswechsel
4.04 und Stellungsverstärkung.
4.04 Deshalb brauchen wir das Training
bei Nacht dringend."
4.04 Keiner von ihnen war vor dem russischen Überfall
vor mehr als zwei Jahren Soldat.
4.04 Sie haben sich freiwillig gemeldet
oder wurden rekrutiert.”
4.04 “Abschuss!”
4.04 (Knallen)
4.04 “Verdammt cool!”
4.04 “Krass. Genau so, wie es sein muss.”
4.04 "Falls jemand fragt, wie wir uns entspannen:
4.04 So entspannen wir uns.”
4.04 “Granate!
4.04 Abschuss!”
4.04 (Knallen)
4.04 “Schau, wie hell… wie schön.”
4.04 (Musik)
4.04 Sie schießen mit Leuchtgranaten
und der amerikanischen Panzerabwehr Waffe Javelin.
4.04 Sie steuern Drohnen bei Nacht und werfen Granaten.
4.04 Das und mehr wird hier geübt.
4.04 (Knallen)
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4.04 Haben wir noch was?”
“Ja.”
4.04 “Achtung!
Letzter Schuss!”
4.04 (Knallen)
4.04 (Musik)
4.04 Nach fast drei Stunden ist das Training beendet.
4.04 Die Soldaten werden jetzt in ihre Schlafpositionen verschwinden,
4.04 weit verteilt, in verlassene Häuser in der Umgebung.
4.04 “Wie war es?”
4.04 "Laut, ehrlich gesagt.
4.04 Das erste fand ich okay,
danach wurde es gruselig.
4.04 Einfach die Vorstellung, dass die hier trainieren,
um am Ende das auch einzusetzen.
4.04 Das ist immer so ein mulmiges Gefühl,
ein ungutes Gefühl.”
4.04 (Surren)
4.04 (Musik)
4.04 Am nächsten Morgen treffen wir Serghij.
4.04 Wieder Soldatenmusik.
4.04 Er holt uns ab,
4.04 denn über das Smartphone verschickt hier keiner
die Adresse seiner Schlafposition.
4.04 Zu gefährlich.
4.04 Russen überwachen die Kommunikation.
4.04 Auch die Ordnungsdienste unserer Handys
4.04 haben wir deshalb abgeschaltet.
4.04 Serhij war Filialleiter in einem Elektromarkt.
4.04 Als der Angriffskrieg begann, wollte er sich
gerade zum Programmierer weiterbilden.”
4.04 “Diese Pläne sind jetzt auf Pause.”
4.04 "Auf Pause? Nicht gestoppt?"
4.04 “Auf Pause!” Ich hoffe es…
4.04 Ich bin jetzt seit zwei Jahren hier,
4.04 es ist wie eine Lotterie.
4.04 Von Leuten wie mir bleiben immer weniger übrig.
4.04 Also von denen, die von Anfang an dabei sind.
4.04 Deshalb also hoffe ich, sind meine Pläne auf Pause,
nicht gestoppt."
4.04 (Musik)
4.04 Er fährt uns zu seiner Unterkunft in einem
kleinen Ort irgendwo in der Gegend von Slowjansk.
4.04 Auch hier sind wir nur wenige Kilometer
von der Frontlinie entfernt.
4.04 Er zeigt uns das von Zivilisten verlassene Haus,
in dem er jetzt lebt.
4.04 Von hier aus sieht Serhij beinahe täglich in den Kampf.”
4.04 "Diese Katze nehmen wir immer mit.
4.04 Es ist schon ihr fünfter oder sechster Wohnort.
4.04 Wenn wir den Konflikt jetzt nicht beenden,
4.04 werden unsere Kinder ihn fortsetzen müssen.
4.04 Das ist Mist, das ist falsch!
4.04 Ich will so ein Leben nicht für meinen Sohn.”
4.04 “Glaubst du, dass die Ukraine noch gewinnen kann?”
4.04 “Wir haben keine andere Wahl.
4.04 Wenn wir nicht gewinnen, hören wir auf zu existieren."
4.04 “Aber willst du bleiben?
4.04 Ich verstehe…
4.04 Das geht jetzt schon eine lange Zeit, oder?"
4.04 "Die Zeit ist nicht das Problem.
4.04 Das Problem…
4.04 sind die Menschen.”
4.04 “Was hilft dir, durchzuhalten?”
4.04 Du willst ja bleiben,
so lange es geht.
4.04 Was hilft dir dabei?”
4.04 “Patriotismus…”
4.04 Patriotismus und seine Kameraden.
4.04 Kameraden,
die wir hier jetzt auch kennenlernen sollen.
4.04 Männer, die wie Brüder geworden sind.
In einem Leben,
4.04 das keiner hier wollte
oder sich vor zwei Jahren vorstellen konnte.”
4.04 “Ja, ich werde Sie zurückrufen.
4.04 Können Sie mich noch hören?”
4.04 “Plötzlich muss es schnell gehen.
4.04 Serhijs Freund Oleksij bekommt einen Anruf vom Kommandeur.
4.04 Eine russische Drohne kreist über uns.
4.04 Angriffswarnung von unserem Sicherheitsberater
Ruslan, der uns auf der Reise begleitet.
4.04 "Wir müssen unsere Arbeit so schnell wie möglich machen
und dann verschwinden."
4.04 “Wir verlassen die Unterkunft der Soldaten.
4.04 Fahren an einen sichereren Ort,
soweit das hier überhaupt möglich ist.
4.04 Serhijs Freund Olegsij will uns etwas zeigen: Seinen Lieblingsplatz.
4.04 Bei jeder sich ihm bietenden Gelegenheit,
4.04 geht der Rettungssanitäter schwimmen.”
4.04 "Das Wasser ist sehr warm heute. Was für eine Verschwendung!"
4.04 “Verschwendung, weil nur er heute ins Wasser kann,
4.04 denn sonst schwimmt der ehemalige personal trainer
mit seinen Kameraden.
4.04 Die sind gerade im Schützengraben.”
4.04 *entfernter Knall*
4.04 “Oh… Flugabwehr…”
4.04 "Sieht so aus, als käme eine Rakete hier her…
4.04 Das ist Flugabwehr.”
4.04 “Die Rakete wurde abgefangen.
4.04 Wir können noch etwas bleiben.
4.04 Für mich ist es eine skurrile Szenerie.
4.04 Mitten im Donbass, nicht weit von der Front
und brutalen Kämpfen entfernt,
4.04 suchen Menschen nach Entspannung in der Natur.
4.04 Wie gefährlich es hier ständig ist,
sehen wir überall auf unserem Weg.
4.04 Wieder heulen Sirenen, als wir uns aufmachen,
4.04 um noch einmal
den Drohnenpiloten Vlad zu treffen.
4.04 Fast 2000 russische Angriffe
gibt es allein an diesem Tag
4.04 hier in der Region Donezk.
4.04 Ich muss über diejenigen nachdenken,
die nicht fliehen.
4.04 Zurück bleiben Menschen,
die alt sind, sich woanders nicht erwünscht fühlen
4.04 oder ihr Zuhause nicht verlassen,
weil der Krieg sie krank gemacht hat.
4.04 Als wir Vlad treffen,
reinigt er gerade seine Waffe,
4.04 so wie nach jedem Einsatz,
ob an der Front oder beim Training.
4.04 Auch als Drohnenpilot
trägt er sie ständig bei sich.”
4.04 "Man braucht immer Training.
Es geht um das muskuläre Gedächtnis.
4.04 Wenn ein Mann in den Kampf zieht,
schaltet sich sein Gehirn aus
4.04 und das, was er gelernt hat und was er kann, schaltet sich ein:
4.04 Die Augen haben Angst, die Hände machen es."
4.04 “Über Monate
wurde Vlad als Drohnenpiloten angelernt,
4.04 hat den erfahrenen Piloten in
seinem Team meist assistiert.
4.04 Erst seit Kurzem fliegt er die meisten Einsätze selbst.
4.04 Ob er selbst Sprengstoff abgeworfen hat, frage ich.”
4.04 "Ich bin geflogen, ich habe abgeworfen,
4.04 ich hatte erfolgreiche Abwürfe.
4.04 Ich habe verwundet und getötet.”
4.04 “Ob es ihm schwer fällt zu töten,
4.04 ob er mit den russischen Soldaten
manchmal mitfühlt?
4.04 “Ich habe kein Mitleid.
4.04 Das ist kein Mensch, das ist ein Feind.
4.04 Wenn ich es nicht tue,
dann würde er mich,
4.04 meine Frau, meine Stadt, meine Familie töten.
4.04 Das ist also die Motivation.
Es tut mir nicht leid.
4.04 Ich denke einfach nicht darüber nach.
4.04 Vielleicht habe ich vorher darüber nachgedacht,
ich weiß es nicht.
4.04 Aber im Moment habe ich kein Mitleid.
4.04 Ich weiß, dass sie kein Mitleid
mit mir haben würden.
4.04 Weil ich Ukrainer bin.
Das reicht schon aus. “Der Nazi”.
4.04 “… ihrer Meinung nach,.”
4.04 “Ja, natürlich.
4.04 Ich kann nicht sagen, dass ich ein
radikaler Mensch bin,
4.04 dass man alle abschlachten sollte – nein.
4.04 Er ist ein Feind. Er ist ein Soldat,
ich bin ein Soldat.
4.04 Meine Aufgabe ist es, den Feind zu töten.”
4.04 “Das sei nötig
4.04 und das sieht auch Andrij so.
Ich stelle eine Frage, die niemand gern hört,
4.04 weil wohl niemand genauer darüber nachdenken will.
4.04 “Wie viele russische Soldaten hast du getötet?”
4.04 “Ich habe nicht gezählt.
4.04 Nun, ich kann schätzen,
4.04 dass es etwa ein Dutzend, zwei Dutzend, drei Dutzend waren…
4.04 Es ist lange her.
4.04 Mein Gedächtnis ist nicht mehr so gut.
4.04 Du solltest Dir alle Videos meiner Drohne ansehen und prüfen,
4.04 wie viele von ihnen dabei waren.
4.04 Aber ich glaube nicht, dass dies eine sehr
4.04 taktvolle Frage an eine militärische Person ist.”
4.04 “Fakt ist, wenn Soldaten töten, führen sie aus,
4.04 was ihre ihre Vorgesetzten,
die Regierung, die ukrainische Bevölkerung,
4.04 die internationalen Verbündeten unterstützen:
4.04 Die Verteidigung ihres Landes.
4.04 Was aber, wenn sich ein russischer Soldat
vor der Drohnen Kamera ergibt?”
4.04 “Man kann einen Soldaten nicht beschuldigen,
4.04 einen sich ergebenen Russen töten zu wollen,
4.04 wenn vorher sein Freund aufgegeben hat
und er vor seinen Augen erschossen wurde.
4.04
So funktioniert das nicht.
4.04 Man kann nicht sagen:
“Du hast einen Freund von mir getötet.
4.04 Okay, ich werde dich nicht töten.
Geh und bleib in unserem
4.04 Gefängnis und iss auf unsere Kosten.”
4.04 So wird das nicht passieren.”
4.04 “Dieser erbarmungslose Gedanke,
4.04 diese Härte von Andrij, wirkt auf mich verstörend.
4.04 Aber vielleicht ist das genau der Punkt,
4.04 dass die Welten von denen, die draußen kämpfen
und denen, die das vor dem Bildschirm
4.04 in den Nachrichten verfolgen,
irgendwann einfach nicht mehr zusammenpassen.”
4.04 “Man kann nicht alles im Fernsehen zeigen oder erzählen.
4.04 Und so entwickeln Zivilisten ein “richtiges”, “korrektes”
4.04 Bewusstsein vom Krieg.
4.04 Es ist “korrekt” in dem Sinne,
dass es nach Regeln abläuft.
4.04 Aber es geschieht nicht auf diese Weise.
Es findet nicht statt.
4.04 Ich würde es mir sehr wünschen,
dass sie nicht exekutieren.
4.04 Dass sie nicht mit Gas vergiften,
dass sie keine Menschen bei
4.04 lebendigem Leib verbrennen,
dass sie keine Köpfe abschneiden!
4.04 Das würde ich mir wirklich wünschen!
4.04 … ich spreche jetzt von den Russen…
Aber so ist das nicht.
4.04 Denn sie sind Tiere, sie sind einfach Tiere,
die aus den Sümpfen in
4.04 dieses Land kamen und es mit ihren
verfickten Füßen zertrampelten.”
4.04 “Andrij ist es wichtig, am Ende dieses Films
nicht als Monster dazustehen – als Mörder.
4.04 Und er kann diejenigen nicht verstehen,
die ihn verurteilen
4.04 aber selbst nicht bereit
sind, ihr Leben zu riskieren.
4.04 Und für ihn schlimmer noch,
die gar nicht so genau wissen wollen,
4.04 was Kämpfen an der Front wirklich bedeutet.”
4.04 “Leute wie ich, die 2022 oder 2023
zu kämpfen begonnen haben,
4.04 werden früher oder später entweder
4.04 körperlich oder geistig am Ende sein.
4.04 Wir werden einfach fertig sein.
4.04 Und wir werden Leute brauchen,
die uns ersetzen.
4.04 Vielleicht wird dieser Krieg aber auch nicht enden
4.04 und uns noch lange begleiten – Jahrzehnte lang.
4.04 Und jeder wird kämpfen müssen,
darauf müssen wir vorbereitet sein.
4.04 Ich verstehe nicht,
warum sie sich im zivilen Leben
4.04 nicht darauf vorbereiten –
keine medizinischen Kurse besuchen,
4.04 keine Waffen studieren.”
4.04 “Der Krieg spaltet die ukrainische Gesellschaft
4.04 in die wenigen, die kämpfen und ihre aktiven Unterstützer
4.04 und die anderen.
4.04 Von denen wünscht sich auch
Vlad mehr Unterstützung.
4.04 Selbst enge Freunde
von früher hätten sich abgewendet.”
4.04 “Ich habe nur noch einen Freund,
naja, sagen wir mal,
4.04 aus einem früheren Leben…
eine Person ist noch übrig.”
4.04 “Und die anderen sind gegangen?”
4.04 “Ohne schlechtes Gewissen,
haben sie seit zwei Jahren nicht
4.04 mindestens “wie geht es dir” geschrieben.
4.04 “Wie geht es dir? Wie können wir dir helfen?
4.04 Können wir deiner Frau helfen?
Vielleicht Spenden für einen
4.04 Helm und eine Schutzweste sammeln?
Vielleicht braucht
4.04 ihr eine Drohne?”
Nichts.
4.04 Ihnen selbst geht es gut. Einer ist in Polen,
einer in Deutschland,
4.04 ein anderer irgendwo anders.
4.04 Sie schreiben nicht:
“Wie geht es dir?”
4.04 Ich habe ihnen nichts zu schreiben.
4.04 Vor einer halben Stunde schlugen hier Raketen ein.
4.04 Was soll ich sie also fragen?
4.04 Es ist eine Schande.
Sie sind Freunde aus der Schule
4.04 und Freunde aus der Uni.
Naja, sie galten als Freunde.
4.04 Wir haben viel zusammen erlebt:
Prüfungen, Party, jede Art von Spaß.
4.04 Sogar ein paar traurige Erlebnisse
haben wir zusammen durchlebt.
4.04 Aber nichts. Sie schreiben einfach nicht,
sie sind nicht interessiert.”
4.04 “Manchmal träumt auch Vlad von seinem Leben
nach dem Kriegsende.”
4.04 “Ich werde nicht zu einem Zivilisten sagen:
4.04 “Ich bin so ein Tiger, ein Löwe.
Ich habe gekämpft,
4.04 ich bin so ein cooler Typ und du bist Niemand,
4.04 weil du nicht gekämpft hast.”
4.04 Ich glaube, ich möchte einfach nur
in die Karpaten gehen,
4.04 meine Freunde und meine Familie mitnehmen
4.04 und mich dort einfach nur ausruhen.”
4.04 “Aber nur wenige Tage nach unserem Gespräch
4.04 schickt mir Vlad eine Nachricht.
4.04 Er lebt jetzt im Schützengraben,
mitten im Schlachtfeld.
4.04 Die Kämpfe an diesem Frontabschnitt sind
besonders brutal.
4.04 Wie lange sein Einsatz dort geht, weiß er nicht.
4.04 Bei unserem letzten Gespräch habe ich ihn gefragt:
4.04 “Magst du auch irgendwas an dem Leben als Soldat?”
4.04 Seine Antwort geht mir nicht aus dem Kopf.
4.04 Wie kann man den Krieg mögen?
4.04 Das ist kein Buch,
das ist kein Roman.
4.04 Es ist beängstigend, es ist Schmerz,
es sind Verluste, Blut.
4.04 Es ist Müdigkeit, es ist Schlafmangel.
4.04 Es geht um die Gesundheit, Leben.
Und alles ist bedroht.
4.04 Hier gibt es nicht viel zu mögen.”
4.04 [Musik]
4.04 “Wenn ihr mehr vom Y-Kollektiv sehen wollt,
4.04 dann klickt hier auf den Link
und schaut in der ARD Mediathek vorbei."
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